Contribution:Ce que je pense pour apporter des solutions durables à l’emploi

Les enjeux liés à la stabilité économique et sociale et les progrès que pourrait nous procurer le Plan Sénégal Emergent nous amènent à nous poser une question essentielle sur l’avenir de la jeunesse de notre pays.

Le Sénégal à l’image de beaucoup de pays en développement est confronté à la délicate et lancinante question de l’emploi de la jeunesse. L’actualité récente a fini de montrer l’ampleur des frustrations de la cible jeunes qui est durement éprouvée par la pandémie de la COVID-19 qui continue de déstructurer l’économie mondiale. En conséquence, le Sénégal n’est pas en reste et doit réagir afin de prendre des mesures de mitigation.

Cette récente crise doit ouvrir les yeux à beaucoup d’entre nous. Un décryptage objectif doit être de mise pour aider le Président de la République à facilement renouer avec sa jeunesse, grâce à leur implication aux programmes élaborés pour leur insertion sociale.

Les méthodes usées jusqu’ici et les résultats chiffrés du travail abattu, ont dû mal socialement à être perçus concrètement sur le terrain, au niveau de la frange la plus récalcitrante c’est à dire la jeunesse qui a déferlé à travers le pays. Au-delà des conséquences de la pandémie, une introspection et l’identification de nos faiblesses s’imposent à nous. Si des réponses idoines et urgentes ne sont pas apportées, pour changer de fusil d’épaule dans la mise en œuvre des programmes à destination de cette jeunesse, le fossé va se creuser malheureusement davantage.

Le problème ne réside pas dans les budgets qui sont dégagés, mais dans leur répartition clientéliste et les stratégies jusqu’ici adoptées.

L’Etat n’a pas certes vocation à créer des emplois, mais doit offrir des conditions propices à l’environnement des affaires et la montée en puissance et compétence du secteur privé national, afin que des investissements innovants dans des secteurs clefs, dans des chaînes de valeurs productives puissent favoriser la création d’emplois à une cadence accélérée.

Les prémices des zones économiques spéciales à démultiplier dans les zones agro écologiques (Niayes, Ferlo, bassin arachidier…) est un bon levier pour densifier nos capacités productives locales afin de mieux répondre à la demande en biens de consommation courantes, de produits manufacturés finis etc…

Enfin traitons le sel chez nous, transformons nos fruits et légumes, produisons de l’outillage, des équipements de BTP, des pièces détachées, assemblons des pièces détachées etc… En bref travaillons à outiller les acteurs locaux, pour en faire des producteurs à fort rendement. C’est cela le pari de l’industrialisation, tremplin essentiel pour plus de création d’emplois et de richesses pour nos populations.

Communiquons mieux sur la corrélation entre formations et besoins sectoriels nationaux, pour une meilleure employabilité des jeunes.

Travaillons plus et évitons de tomber dans la politique politicienne. Entre autre rendons en perspective l’école obligatoire.

Les mécanismes de production offerts par la richesse de nos sous-sols en ressources permettront de capitaliser des fonds souverains afin de mieux financer des programmes de filets sociaux demain. Pourquoi ne pas réfléchir sur un « Revenu Minimum d’insertion » et son mode de financement, sous réserve de seuil de revenus des parents

Le secteur informel aussi doit rapidement être organisé pour amener les acteurs des différentes filières à être répertoriés afin qu’ils deviennent à moyen terme des contribuables.

C’est dire que nous devons changer de paradigmes si nous voulons réussir l’ambitieux pari de réduction du chômage endémique des jeunes. C’est mon intime conviction. #kebetu #jeunesse #emploidesjeunes #employabilité #resilience

Babacar BA
President Alternatives Citoyennes

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