Putsch en Guinée et au Mali : La Cour de justice de la Cédéao suspend toutes les procédures concernant ces 2 pays

Putsch en Guinée et au Mali : La Cour de justice de la Cédéao suspend toutes les procédures concernant ces 2 pays

En raison des prises du pouvoir par l’armée en Guinée et au Mali, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidée suspendre toutes les procédures concernant ces deux pays de cette institutions sous régionale dirigés par des militaires.

A travers un document datant du 30 septembre consulté par l’AFP, le greffier de la Cour de justice de la CEDEAO (16 pays), Tony Anene-Maidoh, justifie cette décision par l’article 78 du règlement intérieur de la Cour qui dispose que « la procédure peut être suspendue dans tous les cas, par le président sauf pour les renvois préjudiciels. Aucun acte de procédure ne sera enregistré par le greffe dans toutes les affaires provenant de ces deux pays »; a précisé le greffier en chef.

 

A l’issue du renversement du pouvoir au Mali le 18 août 2020, la CEDEAO avait infligée des sanctions notamment économiques à l’endroit de ce pays. Elle a finalement décidé de le suspendre de l’organisation. Ensuite, la Cédéao avaient levé ces sanctions après que le chef de la junte ait pris l’engagement de céder le pouvoir après une transition de 18 mois maximum.

 

Cependant, contre toute attente, le colonel Goïta a une nouvelle fois mené en mai dernier un nouveau coup de force. Il a ainsi délogé du pouvoir le président de transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane. Dès cet instant, la communauté internationale manifeste ses inquiétudes croissantes sur le respect des échéances.

Lors d’un sommet le 16 septembre à Accra, la CEDEAO a exigé des nouvelles autorités maliennes; le « respect strict du calendrier de la transition » en rétablissant un pouvoir civil. Se montrant « très préoccupée par la lenteur dans la préparation des élections » prévues fin février, elle a signifié que leur tenue dans les délais était « non négociable ».

Le destin de la Guinée scellé également par la CEDEAO

En Guinée comme son voisin du Mali, la Cédéao se retrouve dans une situation similaire à celle du Mali. A Conakry, le Groupement des forces spéciales guinéennes qui ont pris le pouvoir le 5 septembre ont procédé à la dissolution du gouvernement, les institutions ainsi que la Constitution récemment adopté.

Dans ce pays ouest-africain, l’institution régionale a également infligé des sanctions aux militaires à tête du pouvoir en Guinée. La CEDEAO a gelé les avoirs financiers des nouveaux dirigeants du pays. Mais aussi des membres de leurs familles. La CEDEAO leur a également imposé des interdictions de voyages.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *