Ngor: La raréfaction des poissons dans les eaux sénégalaises inquiètent les pêcheurs

Ngor: La raréfaction des poissons dans les eaux sénégalaises inquiètent les pêcheurs

La raréfaction des poissons inquiète les pêcheurs de Ngor. A l’époque, il n’était pas étonnant de voir des jeunes préférer la pêche à l’école. Pour cause, cela rapportait beaucoup. Les eaux foisonnaient de poissons.

«Quand j’ai commencé la pêche à 17 ans, on faisait toujours de grosse pêche. Tu  pouvais avoir de l’agent, faire la fête et te dire demain, j’aurai encore du poisson», se souvient Pape Oumar Samba.

Ce qui n’est plus vraiment le cas, aujourd’hui. «Ça a chuté d’une manière grave. Très grave même. Aujourd’hui, personne n’a le choix. Le poisson dont on ne voulait pas, c’est ce poisson qu’on est obligé de manger ».

«Au moment où ça marchait, on était plus riches que les fonctionnaires parce qu’il t’arrivait de gagner en une journée 200.000F CFA tout seul. On faisait la fête parce qu’on était des gens riches», explique-t-il.

La faute à deux raisons principales : la surexploitation des eaux aussi bien dans la pêche artisanale que la pêche industrielle et le changement climatique. Comment cela ?

La surexploitation des zones de pêche

Pour Dame Diop, les pêcheurs artisanaux ont eux aussi leur part de responsabilité. Il condamne les pratiques de pêches inadaptées qu’utilisent ses congénères. A côté de la surpêche, il y a l’envahissement des entreprises étrangères sur les eaux sénégalaises. Couplée à la présence accrue du nombres de pirogue, cette occupation est sans doute l’un des facteurs de ce phénomène.

Le changement climatique

Abdoulaye Sarré est chargé de l’évaluation de ces ressources tire la sonnette d’alarme sur la situation. Il déplore l’impact négatif qu’ont les grandes puissances sur les émissions de gaz à effet de serre. D’autres pêcheurs ont constaté une migration de certaines espèces vers une autre destination.

La solution très artisanale des pêcheurs de Ngor

C’est l’installation d’une bouée dans la mer permettant de drainer des poissons qui a été la solution trouvé par les pêcheurs. Cette solution a quand même permis de rapatrier certaines espèces comme le thon rouge, le thon jaune, le marlin bleu, les espadons voiliers. Mais c’est un cas qui est loin de satisfaire tout le monde. De nombreux jeunes de lébous de Ngor se sont tournés vers l’apprentissage de métiers divers parce que la pêche ne nourrit plus son homme.

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