La première université de lanceurs d’alerte en Afrique lancée à Dakar

La première université de lanceurs d’alerte en Afrique lancée à Dakar

Dakar a eu l’insigne privilège d’abriter la rencontre initiant le projet de lancement de la première université des lanceurs d’alerte en Afrique. La capitale sénégalaise a été ainsi, durant deux journées de débats, le hub qui a permis au monde des ces derniers, venus d’Afrique et d’ailleurs, de pouvoir épiloguer sur les enjeux et les défis de leur  »métier ».

Par ricochet, l’opportunité leur a alors été offerte de faire un focus sur les fondamentaux de l’Etat de droit et de la démocratie; de la lutte contre la corruption, entre autres problématiques. A cette occasion, Fadel Barro, l’une des figures de proue du mouvement Y’en-a-marre; et par ailleurs coordonnateur de la plateforme dénommée Lanceurs d’alerte en Afrique, a jugé indispensable; de  »garder l’anonymat des lanceurs d’alerte; surtout lorsque ceux-ci le souhaitent. » L’un des débatteurs à ce forum, l’activiste réclame aussi  »plus de sécurité et de protection en faveur des lanceurs d’alerte en Afrique ». De son avis, une responsabilité d’une telle nature demeure  »trop risquée » ; d’où l’urgence de  »créer un bouclier autour d’eux ».

Me William Bourdon a également abondé dans le même sens. Venu prendre part à ce rendez-vous, l’avocat au barreau de Paris croit fermement que  »les gouvernements sont aujourd’hui tenus de cohabiter avec les lanceurs d’alerte ». William Bourdon considère qu’une  »dynamique exceptionnelle », au vu de l’utilité des lanceurs d’alerte, est en train de s’opérer de nos jours. Et, à titre d’exemples, il a cité les Pandora Leaks; et, dernièrement, l’affaire des Pandora Papers.

Des lanceurs d’alerte pour freiner les pratiques des dirigeants africains

Mais, devant ces faits, et de bien d’autres, poursuit l’avocat, il y aura toujours des lanceurs d’alerte; pour  »freiner les pratiques délictueuses de certains dirigeants africains ». Cela mesure aussi les risques auxquels les lanceurs d’alerte sont confrontés au quotidien; a ainsi laissé entendre William Bourdon pendant son speech. Alors, le seul moyen de les mettre à l’abri des tentations et des dangers; c’est de  »leur garantir le plus de protection nécessaire », a plaidé l’avocat.

En conclusion de leurs travaux, ces activistes ont pris la décision d’organiser chaque année une rencontre similaire. Après Dakar, qui a balisé le chemin; honneur sera donc fait aux autres pays africains d’accueillir les prochaines éditions dudit forum.

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