[Focus] Les pénuries qui touchent le Royaume-Uni: ce qu’il faut savoir !

Cela fait déjà plusieurs mois que le Royaume-Uni traîne avec lui, une économie asphyxiée du fait de nombreux revers occasionnés par la pandémie et le Brexit. Ces derniers temps, les automobilistes ont pris d’assaut les stations-service. C’est une pénurie généralise qui fait la loi dans le royaume d’Elisabeth.

 Qu’est-ce qui se passe au Royaume-Uni ? Depuis l’apparition du cas zéro et sa sortie de la zone Euro, le royaume de sa Majesté est confronté à une véritable pénurie dans tous les secteurs d’activités. Après avoir migré des secteurs de la restauration et des supermarchés; c’est au tour de celui de la distribution du carburant de suffoquer. Nous avons essayez de décortiquer au peigne fin, les différents maux qui frappent le plus vieux royaume d’Europe.

Point A, le Brexit prive le Royaume-Uni de nourriture !

La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne a engendré un marasme économique sur les échanges commerciaux transfrontaliers. Il s’en est suivi une baisse significative de ressortissants étrangers par effet de ricochet. Alors que le pays dépendait de l’importation alimentaire, notamment des légumes, des produits laitiers, etc… le sevrage reste sévère. Les contrôles douaniers devenant de plus en plus rigides, le secteur de l’agroalimentaire n’a pas omis de montrer ses limites; « parce qu’il n’y a plus la fluidité qu’il y avait auparavant avec les transporteurs routiers », selon Catherine Mathieu, spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes. Le secteur de l’ameublement n’est pas en reste non plus. Le géant Suédois IKEA, connait également des difficultés à se ressourcer.

Point B, le manque de main-d’œuvre

Bien que la pénurie de carburant ait été le fruit d’un vent de panique, il n’y en demeure pas moins présent. En raison de la pandémie, les mesures restrictives qui ont été prises ont réduit la présence de chauffeurs étrangers sur le territoire. BBC révèle à ce propos qu’il y aurait une baisse enregistrée de plus de 15.0000 chauffeurs de poids lourds dans le pays par rapport à l’année dernière. Le Royaume-Uni serait ainsi en carence de 100.000 conducteurs.

Ce n’est pas tout ! Les secteurs comme celui de la volaille est cruellement dépouillé de sa main-d’œuvre peu qualifiée qui assurait l’essentiel de la besogne. Cathérine Matthieu ajoute à ce propos: « Dans le secteur de la volaille, plus de la moitié des travailleurs venait de l’Union européenne, principalement d’Europe orientale et centrale ».

Les entreprises en détresse respiratoire

Vous l’aurez sans doute compris, la sortie de l’Union Européenne y est pour beaucoup. En effet, la situation que traverse l’île de Borris Johnson est imputée à cette source. Il s’agit là d’une politique presque isolationniste qui prise les entreprises locales d’un renforcement extérieur. Les règles sur l’immigration resserrent les possibilités de recrutement.

« Depuis l’entrée en vigueur du Brexit, les entreprises n’ont plus la possibilité de recruter des salariés de l’UE dans des secteurs peu qualifiés », pense Catherine Mathieu. Elle soutient néanmoins qu’une autre problématique est liée au refus des Britanniques de combler le manque laissé par les travailleurs étrangers dans des domaines qu’ils jugent peu rémunérés comme les abattoirs ou les métiers de la route. « […] Donc si on veut régler ce problème, poursuit-elle ; il faut changer le modèle économique des entreprises pour qu’elles attirent davantage de travailleurs britanniques. »

 

Point C, le plan de relance du gouvernement

Afin d’y remédier, le gouvernement a décidé d’injecter à son projet de relance 10.500 visas de travail provisoire; ainsi qu’un recrutement après formation de quelque 4.000 routiers rapidement opérationnels. Une décision en harmonie avec sa politique de l’immigration axée sur la formation prioritaire des natifs. Il a également assoupli temporairement ses règles de la concurrence pour que l’approvisionnement dans les secteurs les plus touchés se fasse sans accroc.

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