
Ici, Famara Ibrahima Cissé, le président du ACSIF, livre sa version dans l’affaire qui oppose Bocar Samba Dieye à la BCAO.
Texte in extenso !
Dans ce scénario qui oppose l’opérateur économique Bocar Samba Dièye à la CBAO, tout transpire la fraude au bénéfice bien évidemment de la Banque, Le principal grief portant sur une livraison à vue d’une cargaison de 17095 T de riz pour une valeur de 8.574.962 euros (huit millions cinq cent soixante-quatorze mille neuf cent soixante-deux) soit un montant de 5.650.000.000 FCFA.
De nombreuses zones d’ombre persistent : Qui fut son fournisseur ? Comment la banque est arrivée à débiter son compte ? Comment sont-ils arrivés à saisir ses biens ? Quel a été le rôle de la justice, de l’Etat, de la BCEAO ou du peuple? Nous allons tenter de dénouer le vrai du faux pour que triomphe la vérité.
Qui fut le fournisseur ?
Son unique fournisseur de riz d’alors, Ascot Commodities, entretenait avec Bocar S. Dieye d’excellentes relations d’affaire basées sur une confiance absolue. C’est ainsi qu’en Mai 2008, Ascot lui a vendu une cargaison de 17095 T de riz d’abord, destinée à la Guinée, mais ensuite, ramenée au Sénégal à cause des troubles enregistrés dans ce pays pendant cette période. Cette vente, sous la mention : livraison à vue, s’est opérée sans aucun contrat écrit. En effet, c’était un crédit fournisseur ordinaire que Bocar devait rembourser à Ascot au fur et à mesure que le riz s’écoulait. C’est ainsi que sur ordre du fournisseur, le stock de riz a été livré. Le déchargement s’est opéré pendant 15 jours : du 02 juin au 16 juin (cf. doc). En effet, c’est contre un paiement que le stock a été déchargé et non, comme le soutient la partie adverse, contre une traite ou une remise documentaire arrivée le 17 juillet 2008 (soit un mois plus tard).
Comment le compte a pu être débité ?
Cette opération dans son compte courant fait l’objet de vives contestations. Il s’agit de l’opération relative à une « traite » de 8 574 962,94 euros soit 5 647 702 206 FCFA, au titre de laquelle, la CBAO a produit trois traites différentes qu’elle a nié les unes aux autres. Autrement dit, c’est un débit non autorisé et injustifié auquel la banque ne peut produire l’original de la soi-disant traite comme preuve de paiement.
De telles contradictions, ont fait dire à Maguèye NIANG, expert commis par la justice dans le cadre de la première expertise que: «concernant l’écriture relative à la traite, nous émettons nos réserves les plus appuyées et les plus profondes la concernant, eu égard à nos constatations ci-après» et plus loin, il écrira dans son rapport que : «Ce qui nous amène à relever un problème d’éthique et de déontologie dans le comportement de la CBAO».
Et que dire lorsque le dernier expert commis a envisagé l’hypothèse de la réalité de la remise documentaire, il en a conclu que son traitement était aux antipodes des usages bancaires.
Monsieur Bocar Samba DIEYE est toujours resté constant dans ses déclarations. En outre, la banque avait refusé de communiquer au dernier expert commis par la justice, la convention de compte courant la liant à Bocar. De plus, suite au débit injuste sur le compte de Bocar, la CBAO ATTIJARI BANK a du 1er janvier 2008 au 23 septembre 2013 laissé le compte générer des agios jusqu’à hauteur de 2 006 790 414 FCFA compte non tenu des frais. Ce procédé a ramené le solde débiteur à 8 548 372 580 FCFA alors que le plafond du découvert qui lui était autorisé était limité à 6 milliards. Ce qui n’est pas conforme, encore une fois aux usages bancaires.
Sur quelle base ses biens ont été saisis ?
Une mise en scène grotesque qui entraîna Bocar samba Dièye, analphabète en français, à signer un protocole de reconnaissance de dette à la CBAO ATTIJARI BANK et c’est tout en justice que ce protocole fut annulé.
Et l’Etat, la BCEAO, le peuple ?
Si l’Etat dans ses habits de justice tente de restituer une réalité judiciaire, il n’en demeure pas moins que les pratiques de la CBAO auraient dû inciter le régulateur à s’impliquer et à faire cesser ces pratiques déshonorantes pour les établissements bancaires dont les avantages accordés doivent nécessairement être accompagnés d’une exigence rigoureuse de la BCEAO, à défaut de quoi, ces injustices flagrantes risquent de conduire un jour à une révolte du peuple contre les institutions financières et Bocar Samba DIEYE n’en sera que le martyr crucifié à l’autel du profit mal acquis.
Dakarnewslive !
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